Le projet d’aménagement de la Porte de Gesvres a été réalisé dans le cadre du Plan d’Investissement Autoroutier, validé par les services de l’Etat en août 2018, et qui a fait l’objet d’une convention de financement entre les collectivités et VINCI Autoroutes en décembre 2018. Il s’agit du 18ème avenant au contrat de concession de Cofiroute.  Ce projet est co-financé par VINCI Autoroutes (réseau Cofiroute) à hauteur de 75% et par les collectivités locales à hauteur de 25% (Nantes Métropole, Département de la Loire-Atlantique et Région des Pays de la Loire) pour un montant d’investissement de 47,9 millions d’euros.

L’aménagement de la Porte de Gesvres aura été un chantier exemplaire répondant à un défi ambitieux : celui de la construction, sous circulation, de deux nouvelles voies de liaisons, de deux viaducs et d’un ouvrage d’art. Il s’agit d’un projet dessiné en lien et en cohérence avec ceux menés par le territoire qui améliorera significativement la sécurité et la fluidité du périphérique nantais. Ce partenariat ouvre une nouvelle voie vers la co-construction de solutions multimodales au service des usagers dans leurs trajets du quotidien, alors que 90% des mobilités passent par la route.
Pierre Coppey, Président de VINCI Autoroutes.

Le nouvel échangeur de la Porte de Gesvres répond à l’objectif de fluidifier le trafic routier, permettant ainsi de réduire la circulation en cœur de Métropole et d’apaiser nos quartiers. Ces aménagements sont également l’occasion de conforter la place des transports en commun grâce à l’élargissement et la pérennisation de la voie qui leur est réservée. Enfin, ce projet est l’occasion de créer 3 nouveaux kilomètres de voies cyclables qui permettent de relier Nantes plus facilement.
Johanna Rolland, Maire de Nantes et Présidente de Nantes Métropole.

Le périphérique est un nœud central du réseau routier de la Loire-Atlantique : c’est un passage souvent obligé pour aller de l’Ouest à l’Est ou du Nord au Sud du département. Aussi, l’amélioration du fonctionnement du périphérique nantais est un enjeu tout autant local, que départemental ou régional car, pour les usagers de la route, il n’y a pas de frontières institutionnelles. En intégrant une voie réservée au transport en commun et des aménagements cyclables, ce projet répond bien au partage de la route souhaité par le Département.
Michel Ménard, Président du Département de Loire Atlantique.

Avec la volonté forte de désenclaver, de fluidifier et de mieux connecter nos territoires, nous maintenons une politique renforcée d’aide aux projets routiers structurants dans chacun de nos cinq départements.
Christelle Morançais, Présidente de la Région des Pays de la Loire.

FLUIDIFIER LA CIRCULATION DANS UN SECTEUR TRES CIRCULÉ

L’aménagement de la Porte de Gesvres, sur l’autoroute A11, vise à améliorer les conditions de circulation de tous les usagers sur la partie nord-est du périphérique nantais, grâce, d’une part, à la mise à 2×2 voies des liaisons entre les périphériques nord et est et, d’autre part, à la mise en place d’une voie supplémentaire dans chaque sens entre la Porte de Rennes et la Porte de la Chapelle. La nouvelle infrastructure a permis de résorber les congestions du soir, faisant gagner plus de 6 minutes aux utilisateurs par trajet. Durant les heures de pointe du matin, l’aménagement a permis de traiter totalement la congestion sur la moitié des liaisons des périphériques, l’autre moitié ayant vu sa congestion divisée par 2 en terme d’intensité (temps et longueur de congestion).

RENFORCER LA SECURITÉ

Cet aménagement a été conçu pour renforcer la sécurité de tous, des usagers comme des agents en charge de l’entretien des réseaux routiers ou encore des services de secours, qui peuvent désormais intervenir plus rapidement en cas d’incidents.

S’ADAPTER À L’ÉVOLUTION DU TRAFIC

Il offre une réponse concrète à l’augmentation du trafic qui devrait se poursuivre dans ce secteur dans les prochaines années. Le trafic entre la Porte de Gesvres et la Porte de Rennes devrait en effet passer de 87 000 véhicules par jour en moyenne à 100 000 en 2044. L’aménagement de la Porte de Gesvres permet de gagner jusqu’à 30 % de temps de trajet entre la Porte de Rennes et la Porte de La Chapelle. Il permet par ailleurs d’alléger la circulation sur les boulevards urbains Einstein et Cassin, le trafic se reportant sur un périphérique plus fluide.

Le projet a par ailleurs permis de proposer aux usagers des solutions alternatives à la voiture pendant toute la durée du chantier comme, par exemple :

  • La création d’une portion de voie réservée au bus (ligne de bus E5 Carquefou-Nantes Université et ligne Aléop 348 Petit Mars-Nantes). La fréquence de passage de la ligne de bus E5 a été augmentée aux heures de pointe, le matin et le soir, afin de fiabiliser les temps de parcours – comme décidé par Nantes Métropole ;
  • Le développement de pistes cyclables favorisant les modes actifs, notamment dans le quartier de Gesvrine, à La Chapelle-sur-Erdre.

 

CALENDRIER DU PROJET

Le projet d’aménagement de la Porte de Gesvres a été porté pendant de nombreuses années par les collectivités qui souhaitaient apporter une réponse concrète aux problématiques de congestion entre les périphériques et l’A11. Les premières études ont ainsi été menées dès les années 2000. En 2015, VINCI Autoroutes a été désigné maître d’ouvrage pour porter le projet à la concertation publique réglementaire. Lors de cette procédure, les sujets qui ont principalement animé les échanges et avis du territoire étaient les suivants : la fluidité de la circulation, les emprises foncières et l’impact environnemental du projet. En 2018, le Plan d’Investissement Autoroutier est signé entre l’Etat, VINCI Autoroutes et les collectivités. La région des Pays de la Loire bénéficie dans ce cadre de plusieurs aménagements dédiés aux mobilités et à l’amélioration de la desserte du territoire.  En 2019, la convention de financement du projet de la Porte de Gesvres est signée entre les collectivités et VINCI Autoroutes, définissant la répartition des coûts (25% portés par les collectivités et 75 % à la charge de VINCI Autoroutes, pour un montant global de 47,9 M€). L’année suivante, une fois les études réglementaires réalisées, le projet est présenté à l’enquête publique unique. Un grand nombre d’avis (350 contributions) est formulé pour améliorer le cadre de vie des riverains, faciliter les déplacements pendant les travaux en zone urbaine, limiter les fermetures des liaisons entre les périphériques et l’A11 ou encore préserver l’environnement. Les arrêtés d’autorisation environnementale et de déclaration d’utilité publique sont visés début 2021. Grâce aux échanges avec les élus de proximité et les riverains, aux ajustements de projet concernant les boucles et le pont provisoires, le chantier a pu démarrer à l’été 2021, dans le cadre d’un projet concerté et apaisé.